BRUSSELS – Several surveillance cameras inside the metrostation Merode have been blinded with paint. The walls next to it were also decorated with huge tags.
Stib : des caméras vandalisées
La vidéosurveillance mise à mal par une pression de bonbonne aérosol
DÉLINQUANCE ETTERBEEK Plusieurs caméras de vidéosurveillance ont été recouvertes de peinture sur un quai de la station de métro Mérode, à deux pas du Cinquantenaire. La vitre de protection d’une première caméra qui surveille la voie d’arrivée du métro en bout de quai avait été recouverte de peinture rouge il y a deux semaines. Celle-ci est désormais fonctionnelle, même si des marques rouges demeurent visibles. Cependant, nous avons remarqué une seconde caméra recouverte entièrement par une peinture rouge de même couleur depuis mercredi. Il s’agit d’une caméra mobile qui peut filmer sur 360 degrés, installée au-dessus des quais de manière à protéger (et surveiller) les voyageurs. Visiblement, des bonbonnes de peinture ont été utilisées. S’agit-il d’actes de vandalisme, ou d’actes politiques pour la protection de la vie privée ? La première hypothèse semble la plus probable, puisque les murs à proximité de la caméra aveugle ont également été tagués sur plusieurs mètres carrés. Vendredi soir, la deuxième caméra n’avait pourtant pas encore été nettoyée. Parce que la caméra ne fonctionne pas et que personne n’avait remarqué le problème ? “La caméra fonctionne correctement”, affirme Gaétane Verwilghen, porte-parole de la Société des transports intercommunaux de Bruxelles (Stib). “Nous essayons de réparer les dégâts le plus vite possible, car ces caméras contribuent à la sécurité des voyageurs et du personnel. En outre, “le nettoyage est une question de priorité”, poursuit la porte-parole – dans le cas en question – qui précise que “plusieurs autres caméras étaient fonctionnelles, comme c’est systématiquement le cas sur les quais comme dans les véhicules”. À chaque fois qu’une caméra filme un méfait, les images sont envoyées directement à la police, qui dispose d’un accès “libre et gratuit” aux images de surveillance des sociétés de transport en commun ainsi que de certains lieux stratégiques, en application d’une loi qui faisait suite à la mort d’un superviseur de la Stib en avril 2012. En 2010, d’après les derniers chiffres disponibles, neuf caméras avaient été dégradées. Raphaël Cayrol Des caméras intelligentes, mais parfois aveugles.R. C.